Baie de Beauport (Capitale-Nationale) Là, un petit passereau arrivant du large, survole la plage. À cette période de l'année, bien peu d'espèces demeurent encore à l'endroit, donc les possibilités sont limitées. Et son vol d'hirondelle me fait rêver... jusqu'à ce que la petite bête se pose directement sur la pointe!!! Et de braquer mon télescope en sa direction, avec l'espoir de la retrouver... Et bingo! Là, l'oiseau posé se laisse regarder. Vivement l'existence des zooms: les conditions météo sont bonnes, et malgré la distance, j'arrive à en voir les détails... J'élimine les diverses possibilités. Une hirondelle. Pas de doute. Dos foncé, dessous pâle, le côté de la tête plutôt chamois, front brun... Je n'ose pas croire ce que mes yeux voient... Je n'ose y mettre un nom, tant les possibilités sont bien minces... Et de perdre l'oiseau de vue! Et de partir à la course (mais quelle mouche l'a piquée, celle-là, qu'aurait pu dire un témoin ignare de la gente ornithologue). Une madame de même ça ne court pas sans raison: je ne veux pas perdre le souvenir de l'endroit où je la vis la dernière fois... Et de m'approcher. Et de scruter les rochers. Et de scruter les buissons... Et de s'envoler sans avertissement! Elle était un peu plus loin que je ne le croyais... Et d'y mettre les jumelles, le temps hélas bien trop court à mon goût: voilà cette hirondelle devenue réalité! Longeant le sol à faible altitude, elle se dirige hélas du côté interdit d'accès de la zone portuaire... Zut! J'essaie tant bien que mal, en restant dans la légalité, d'inspecter les tas de résidus miniers vers lesquels l'oiseau s'est envolé. Pour la revoir brièvement, s'éloignant toujours plus loin vers l'ouest... Que les observateurs aux abords du fleuve ouvrent l'oeil, on ne sait jamais...
Diane Labarre