Parc national des Grands-Jardins, MRC : Charlevoix Partis à la recherche d’espèces boréales dans les forêts du Parc national des Grands-Jardins, nous avons été surpris lorsqu’une sturnelle s’est envolée du petit stationnement situé en bordure du lac Carré au bout de la route 603 Nord. La Sturnelle des prés ou la Sturnelle de l’Ouest demeure toutes les deux inattendue dans un tel milieu. Nous avons été immédiatement frappés par la pâleur générale de l’oiseau et le peu de blanc visible dans les rectrices externes ce qui nous a fait penser qu’il pouvait s’agir d’une Sturnelle de l’Ouest. Parmi les autres caractéristiques notées sur le terrain et sur les photos que Suzanne a prises, nous avons noté les flancs blancs parsemés de taches ou de courtes rayures sombres, les plumes du dessus (notamment les tertiaires) marquées de fines barres sombres contribuant ainsi à la pâleur de l’oiseau, l’absence de coloration rousse sur les parties supérieures. La zone malaire n’affiche pas la quantité de coloration jaune attendue, mais il semble que ce soit la norme chez les oiseaux en plumage post-nuptial. L’oiseau n’a pas chanté, mais a démontré un comportement agité lors de la repasse de son chant. Notamment, il est allé se percher dans une épinette et, à trois ou quatre reprises, il s’est envolé et est passé au-dessus de nous en émettant un faible « pssst », cri que nous n’avons jamais entendu chez la Sturnelle des prés. Toutes ces caractéristiques ainsi que l’analyse des photos faite indépendamment par Samuel Denault nous orientent définitivement vers la Sturnelle de l’Ouest.
Suzanne Labbé et Pierre Bannon