Les Perdrix grises en hiver Voici pourquoi je vous écris aujourd’hui. Parfois je trouve que certaines personnes s’approchent trop de certaines espèces d'oiseaux qui sont très vulnérables à une trop grande dépense énergétique en hiver. J’ai fait ma maitrise sur la Perdrix grise. C’est un oiseau dont la population, au Québec, a chuté dramatiquement depuis quelques décennies. C’est principalement du à la monoculture et aussi pour les deux raisons suivantes: la disparition des cages grillagées où on entreposait le maïs d’octobre à avril près de la ferme. Dans le temps, on retrouvait souvent les Perdrix grises autour de ces encagements où elles pouvaient se nourrir. Depuis plusieurs années, cette pratique de conservation du maïs a disparue pour faire place à des silos fermés gérés en coopérative. Aussi, elles se réfugiaient sur les tas de fumier où elles retrouvaient de la chaleur, et aussi de la nourriture non digérée par les bovins. Ces tas de fumier sont rares aujourd’hui; les éleveurs ont changé leur façon de faire, entre autre, suite à de nouvelles normes environnementales Je me demande si il n’y aurait pas une façon de demander aux photographes, via votre page, ou encore par l’entremise de la revue Québec Oiseaux, de ne pas perturber la faune en s’approchant de trop près avec leurs caméras. Certaines espèces ont besoin de bien gérer leurs dépenses énergétiques pour passer à travers la période hivernale. Les Perdrix grises sont un bel exemple. En temps très froid, elles se réfugient à l’abri du vent, souvent dans un trou dans la neige, et elles se collent toutes ensembles pour garder le maximum de chaleur. Elles évitent même de s’alimenter en temps très froid. Alors, on peut comprendre que si elles sont dérangées dans de telles situations, elles courent à leur perte. Lors de mon étude, on m’a apporté des individus morts, et sur lesquels il manquait des phalanges dû aux engelures. Voilà. Il fallait que je vous en parle. Tant mieux si on peut passer le mot. Merci.
Jacques Chabot